Scrutin préférentiel pour le Canada

Les partis élisent leur chef avec un scrutin préférentiel 1,2,3. Élisons les députés de cette façon!

Quels auraient été les résultats des élections avec le scrutin préférentiel?

Après chaque élection, c’est la tradition pour les organismes de réforme électorale de spéculer sur ce que le résultat aurait été avec leur système préféré.

Alors, à quoi cela aurait-il ressemblé avec le mode de scrutin préférentiel? La réponse, selon les experts, est que nous ne le savons pas. Les sondages ne sont pas assez sophistiqués pour déterminer les préférences réelles que les électeurs auraient été autorisés à exprimer.

Une grande partie de la campagne récente a été consacrée à dire aux gens de voter pour leur deuxième choix par crainte de ce que les résultats pourraient être autrement. Et en fait, la recherche montre qu’environ la moitié des électeurs canadiens sacrifient leur premier choix et votent stratégiquement lorsqu’on leur en donne l’occasion. Avec le scrutin préférentiel, les électeurs peuvent énoncer leurs vrais premier, deuxième et troisième choix, sans craindre que « diviser le vote » signifie que quelqu’un serait être élu que la plupart des électeurs ne veulent pas.

L’effet de ce système sur les élections canadiennes serait très positif. Faire peur aux électeurs qui appuient les petits partis serait inefficace, car vous pouvez voter pour un candidat moins populaire en sachant que votre vote n’est pas gaspillé, puisque votre deuxième choix est compté si votre premier choix n’a aucune chance de gagner. La campagne négative n’est pas récompensée, car les candidats ont besoin des votes de deuxième choix des partisans des autres candidats, alors ils essaient de ne pas les aliéner. Puisque vous ne pouvez gagner que si plus de 50% des électeurs vous soutiennent, les candidats doivent construire un consensus au sein de leur communauté. Ce qui crée un consensus peut être différent d’une circonscription à l’autre, de sorte que les candidats sont moins susceptibles de simplement suivre leur parti.

Outre plus de consensus et moins de campagnes négatives, le scrutin préférentiel a tendance à entraîner l’élection d’un plus grand nombre de femmes et de candidats issus de minorités. Tout cela est prouvé par des recherches rigoureuses avec un groupe témoin. Les États-Unis utilisent le scrutin préférentiel dans environ 20 juridictions, environ 20 autres l’utiliseront en novembre et environ 50 autres se préparent à l’utiliser par la suite. Le fait que certaines villes et certains États l’utilisent, et d’autres non, signifie un groupe témoin ayant les même caractéristiques.

Il serait facile pour le Canada d’adopter le scrutin préférentiel. C’est le deuxième système électoral le plus populaire au Canada. Il est utilisé par presque tous les partis fédéraux et provinciaux pour choisir leurs propres chefs et candidats. Contrairement à d’autres systèmes électoraux, il ne profite pas nécessairement plus à certains partis qu’à d’autres. Il pourrait nuire aux partis qui bénéficient actuellement d’un vote stratégique ou d’une campagne négative. Ceux qui en bénéficieront sont des candidats individuels, quel que soit leur parti, qui choisissent de faire campagne différemment. C’est pourquoi les tendances nationales ne nous disent pas qui aurait gagné. La possibilité de classer les candidats en ordre de préférence signifie que les campagnes locales auront une plus grande influence sur la décision des électeurs locaux. Et comme ils n’ont pas à voter stratégiquement, ils peuvent enfin voter selon leurs vraies préférences, que ce soit en fonction du parti ou du candidat, ou des deux.

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