Scrutin préférentiel pour le Canada

Les partis élisent leur chef avec un scrutin préférentiel 1,2,3. Élisons les députés de cette façon!

Les résultats fédéraux de 2019 montrent la nécessité d’un vote préférentiel

Les résultats préliminaires des élections fédérales nous montrent que 123 circonscriptions (sûrement ce chiffre est un signe) ont été remportées avec plus de 50 % des voix. Cela signifie que pour 215 autres circonscriptions, nous ne savons pas si le député élu est celui ou celle que les électeurs préfèrent réellement.

Dans de nombreux cas, le vote est divisé entre plusieurs candidats. Dix-neuf députés l’ont emporté avec moins de 35% des voix, un avec seulement 28,5%. 67 députés ont gagné avec moins de 40%. Nous ne savons pas si cela signifie qu’une grande majorité d’électeurs ne voulaient pas qu’ils soient élus, le système électoral ne pose pas la question. Un pourcentage disproportionné de 34 % des 50 résultats où le gagnant avait le plus faible pourcentage de votes étaient au Québec, peut-être parce qu’il y avait plus de candidats des grands partis par circonscription.

Le vote stratégique est important au Canada, les sondages montrant qu’environ la moitié des Canadiens votent stratégiquement pour leur deuxième choix afin d’empêcher quelqu’un d’être élu, lorsqu’ils en ont l’occasion. Le vote stratégique est un excellent moyen de corriger les failles d’un système qui ne demande pas quel est votre deuxième choix, et risque donc d’élire quelqu’un que la plupart des électeurs ne veulent pas. Malheureusement, il peut facilement se retourner contre eux. Sans suffisamment d’informations sur le nivesu de support de chaque candidat ou candidate dans les sondages de la circonscription, même si la moitié des électeurs votent stratégiquement pour leur deuxième choix, ils pourraient facilement obtenir le résultat qu’ils essayaient le plus d’éviter s’ils ne s’entendent pas tous sur quel autre candidat ou candidate appuyer afin que la stratégie fonctionne.

Un vote préférentiel ou à deux tours améliorerait la légitimité de ces 215 députés. Dans le cas où un député n’a pas l’appui clair de 50 % des voix, on demanderait aux électeurs et électrices leur deuxième choix, afin de s’assurer que la personne qu’ils élisent est en fait leur choix, et non un accident numérique fondé sur de mauvaises informations sur les intentions de vote locales.

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